Sortie ABMS du 29 février 2024, La Foux, Mouans-Sartoux
La chance d'une belle météo, après des pluies intenses, nous a permis de faire une sortie instructive. Des noms avaient disparu des mémoires comme Tripodion tetraphyllum, c'est un logiciel de Jacques qui a mis fin aux approximations, les flores ont ensuite confirmé ce nom.
Nous avons pu observer la variabilité de Crepis sancta, ce qui ne simplifie pas les identifications, mais ce n'est pas la seule plante à céder à ces fantaisies.
Les mangeurs de salades sauvages devront mieux observer Stellaria neglecta qui ressemble en plus grand à Stellaria media, la morgeline qui entre dans les mescluns.
Et l'étude de Nadine concernant un ver de terre de belle dimension, plus de 30 cm, qui errait dans la garrigue aride et rocailleuse, peut-être à la recherche d'un domicile moins humide que le précédent à la suite des pluies récentes ?
Ce texte convient parfaitement à la rubrique "communication", qui pourrait constituer l'amorce d'un bulletin, pour le moment numérique, réclamé lors d'une précédente assemblée générale.
A l'école !
Carex halleriana En touffe dense, largeur des feuilles <3,5 mm, tige < 2 mm, épi mâle en haut, au moins 1 épi gynobasique, écailles femelles vert clair jeunes, utricules finement poilus, nervurés à maturité, 3 stigmates.
Cladonia foliacea Squamules 4-10 x 1-3 mm, lobes profondément divisés, face supérieure gris vert, face inférieure blanchâtre, rhizines noires ou absentes, fréquente sur terrain acide. La subsp. endiviifolia rencontrée sur terrain calcaire a été intégrée au type.
Draba verna Petite plante printanière, très variable, dont le principal caractère est 4 pétales profondément échancrés donnant l'apparence d'être à 8, feuilles entières ou dentées, glabres ou à poils simples ou étoilés.
Hornungia petraea Petite plante de 2 à 10 cm, feuilles à 7-15 folioles, odeur de cresson au froissement.
Microthlaspi perfoliatum Plante glauque, glabre, pétales blancs, feuilles embrassantes par 2 oreillettes obtuses, tige cylindrique, fruit ailé, en cœur avec style plus court que l’échancrure, graine presque lisse.
Potentilla verna Fleurs en petites cymes terminant la tige, pétales nettement séparés les uns des autres, échancrés, jaunes sans tache orange, feuilles radicales à 5-7 folioles, feuilles vertes sur les 2 faces, sans poils étoilés, ni poils flexueux sous le limbe.
Stellaria neglecta Fleurs en majorité à plus de 5 étamines, jusqu'à 10, sépales poilus > 6 mm, la plante est plus robuste que Stellaria media, moins de 5 étamines, elle a les mêmes caractères habituels, rangée de poils et filament à l'étirement. Il reste à savoir si le goût dans les salades est le même...
Tripodion tetraphyllum Plante couchée, velue, feuilles à foliole terminale beaucoup plus grande que les 1 à 4 latérales, fleurs panachées de jaune et blanc en groupes de 1 à 8, plus fréquente en basse altitude dans le 06.
JB
J'ai essayé de rechercher des renseignements sur le ver de terre que nous avons vu, sans trop de résultats.
C'est un anécique, c'est la seule chose dont je sois à peu près sûre.
En France, il existe une centaine d’espèces de vers de terre (8-15 espèces en prairie, 4-12 en terres cultivées) qui sont classées en trois catégories écologiques :
• les épigés (ex : vers de fumier), de petites taille (1-5 cm), très colorés (rouge sombre) et vivant à la surface du sol dans la litière. Ils sont très efficaces pour le fractionnement de la matière organique ;
• les anéciques, de grande taille (8-110 cm), présentant un gradient de couleur de la tête (rouge ou noire) à la queue. Ils creusent des galeries verticales pouvant atteindre 5 m de long, peu ramifiées et qui favorisent l’infiltration de l’eau dans les sols. Ils enfouissent la matière organique (feuille, herbe) la brassant avec la terre et redéposent leurs déjections à la surface du sol sous de petits monticules appelés « turricules ». Ces derniers augmentent la rugosité de surface, contribuant à réduire la vitesse de ruissellement et de ce fait l’érosion (-55%) ;
• les endogés, de taille moyenne (1-20 cm), très peu colorés (blanchâtre, rosâtre, verdâtre) vivant dans le sol (entre 2 et 30 cm de profondeur) ; ils creusent des galeries temporaires qu’ils rebouchent partiellement avec leurs déjections créant une structure grumeleuse dans le sol (éponge) qui va améliorer la capacité de rétention en eau du sol (+21%).
Serait-ce un Lumbricus terrestris ? Tout simplement ?
NC
A L'OUEST DE NICE 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024
296 La Foux 29/0224