Sortie ABMS du 7 septembre 2023, Col de Bleine, Thorenc
Une fuite vers la montagne pour échapper à la chaleur ! La zone proche du littoral est souvent rafraichie par la brise marine, mais le fond de l'air reste chaud, et en plus la végétation souffre du manque de pluie qui dure depuis des semaines.
Le site de la vallée de Thorenc et des monts environnants apporte toujours de bonnes surprises. Nous sommes allés sur le chemin situé à l'ubac du pic de l'aiglo dans le but de retrouver la station d'Atropa belladonna, ceci afin d'en montrer un exemplaire aux visiteurs du forum des associations qui s'est tenu le samedi 9, mission réussie comme le montre la photo jointe.
Mais grâce à Nadine et Philippe d'autres découvertes ont été faites, notamment Odontites viscosus, la chenille de Papilio alexanor, un peuplier tremble qu'il faudra confirmer, ainsi qu'une marguerite en fin de course, proposée en Leucanthemum adustum.
Nous sommes ensuite descendus dans la vallée, à la recherche de zones plus humides. Un arrêt aux 4 chemins avec Cota tinctoria et Hyoscyamus niger sec. Puis le lac de Thorenc avec Odontites vernus subsp serotinus et Succisa pratensis.
Sur le chemin du retour, nous avons fait une halte au pont du Loup, les espèces vues sont notées en minuscules dans la colonne de droite. Il y avait notamment un papillon, Argynnis pandora Le cardinal, et la lentille d'eau Lemna minor dans une petite flaque de ce qui devient un fleuve majestueux près de l'embouchure.
C'est ici que nous avons constaté notre dépendance aux moyens informatiques, aucun réseau ne permettait une connexion, nous n'arrivions pas à extraire des mémoires le nom de genre latin de cette lentille afin de l'identifier dans les flores. Ce n'est qu'en remontant en voiture vers les sommets que Philippe a pu retrouver ces deux noms.
La leçon à tirer est que les listes vont maintenant comporter les noms français, (quand il y en a) afin d'utiliser la mémoire artificielle de l'informatique, pour compenser les bugs de la mémoire naturelle...
A l'école !
Achnatherum calamagrostis : Arête genouillée, 3 fois plus grande que l'épillet, naissant dans une échancrure au sommet de la glumelle, panicule argentée puis roussâtre, feuilles étroites, raides, vertes, canaliculées, puis jonciformes.
Atropa belladonna Fleurs penchées, campanulées, à corolle brun violacé, fruits de la taille d’une cerise, noir brillant. Toutes les parties de la plante sont toxiques car elles renferment des alcaloïdes tropaniques, dont principalement de l’hyoscyamine d’où dérive l’atropine. Le danger vient surtout des fruits qui ressemblent à de grosses myrtilles, l'ingestion d'un seul peut tuer un enfant de 10 kg.
Carlina acaulis subsp. caulescens Comme la carline acaule, mais en moins large et avec une tige.
Cirsium acaulon Plante en rosette, fleur acaule ou avec une tige réduite, plutôt en montagne.
Erigeron acris Plante poilue, feuilles souvent ondulées ou courbées, tiges dressées à 3-30 capitules pourprés, fleurs sur 2 rangs, les externes à ligules lilas clair ou plus foncé, les internes sans ligules.
Odontites vernus subsp. serotinus Fleurs roses, rameaux plus grands que 10 cm, la sous-espèce serotinus est tardive, août-octobre.
Odontites viscosus Plante glanduleuse, fleurs jaunes à corolle peu ouverte, peu fréquente dans le 06.
Papilio alexanor La chenille ressemble à celle du machaon, mais en plus petit , avec des anneaux blancs plutôt que verts. Plantes hôtes : apiacées, ici Seseli montanum. (on peut y voir l'intérêt de la liaison bota/entomo...)
Populus tremula Arbre dioïque, chatons femelles verts, chatons mâles argentés puis bruns, feuilles des arbres adultes arrondies, celles des rejets, qui sont nombreux, pointues, long pétiole aplati. L'allure générale de l'arbre rencontré, (un seul exemplaire au bord du chemin, quelques dizaines d'années), est un peu différente de celle du peuplier tremble fréquent dans l'est de la France, s'agit-il d'une plantation, par exemple de Populus tremuloides poussant en Amérique du Nord ?
Seseli montanum Feuilles 2-3 fois divisées, toutes à contour allongé, à segments fins, les derniers à nervure centrale saillante en-dessous, 6 à 12 rayons striés, anguleux, fruits à côtes saillantes, tige non cassante. (Elle est cassante sur l'espèce proche Seseli galloprovinciale présente dans notre région.)
Succisa pratensis Feuilles entières lancéolées, étamines en marteau dépassant nettement l'inflorescence, calice à arêtes noires après la floraison, aime les lieux humides.
JB
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