Sortie ABMS du 3 novembre 2022, Pont des Tamarins, Biot
Il fallait une bonne dose d'optimisme pour tenter cette sortie, ou simplement un coup de poker avec les prévisions météo, la chance ne nous a sourit que partiellement car la pluie à midi nous a chassés dans une gloriette pour prendre le repas. Ensuite, après une brève éclaircie, les bagages ont été pliés en catastrophe.
Malgré cela, en trois heures, les identifications ont fait progresser nos connaissances, avec le sentiment que la mycologie sur le terrain est difficile, et que l'étude avec de nombreux documents est indispensable.
La tendance à donner un nom rapidement a été mise en échec avec Pseudoclitocybe cyathiformis, et Russula virescens, les livres ne les ont pas confirmés. Ceci pourra être pris comme une leçon à tirer : tous les noms donnés au vol devront être traités comme des propositions ne donnant qu'une orientation de recherche.
Mais c'est un bolet qui nous a causé le plus de soucis, les clés orientaient vers Boletus lupinus ou Boletus dupainii sans pouvoir les séparer nettement, - entre-temps ils ont changé de genre pour passer en Rubroboletus,-. Certains caractères des descriptions ne se retrouvaient pas sur les échantillons, ou bien ils étaient difficiles à observer. Ce n'est qu'à la maison qu'un choix approximatif vers Rubroboletus lupinus a été fait en tenant compte des dessins et photos figurant dans les flores habituelles, de l'observation à la bino d'un semblant de réseau en haut du pied, et de l'une des méthodes préférées de l'Abms : la détermination au pif. Les livres étaient d'accord pour lui accorder une odeur de scléroderme, elle a effectivement été ressentie sur plusieurs échantillons débités en tranches et en rondelles. Serait-ce la ville de Grasse, capitale des parfums, qui aurait développé le sens olfactif des amateurs de mycologie résidants à proximité ?
Afin de garder le caractère d'initiation aux sorties destinées aux personnes qui débutent dans notre association, - qui en 2023 aura 18 ans et de ce fait deviendra peut-être majeure ...-, nous devons créer un groupe de pilotes pouvant leur communiquer des informations compétentes. D'où la nécessité d'apprendre mieux lors des sorties de perfectionnement. Il y aurait plusieurs propositions que nous pourrions essayer : par exemple en commençant, tourner à proximité de la voiture durant une demi-heure en récoltant quelques échantillons demandant l'ouverture des livres et on place la table pour les étudier, ensuite on peut élargir le rayon de recherches à proximité de la table, d'autres idées sont naturellement les bienvenues.
Merci à Marianne et Nadine qui par leur présence permettent aux nouvelles sorties de perfectionnement de démarrer, mais il faudra peut-être encore perfectionner aussi les méthodes...
A l'école !
Collybia brassicolens Chapeau strié au bord seulement, pied roux en haut, noir en bas, à terre sur débris de bois. Confusion avec Marasmiellus foetidus, greffé sur bois, à chapeau strié partout et pied plus foncé. Les deux ont une odeur de chou pourri.
Crucibulum laeve Petit champignon, 0,5-1 cm, opercule orangé qui couvre des péridioles jaune clair, à maturité il dévoile ces petits disques contenant les spores. Une stratégie comparable aux propagules des hépatiques ?
Globularia alypum Tiges ligneuses, feuilles persistantes, coriaces, à sommet souvent tridenté, fleurs bleues sur pétiole court. Plante purgative, dangereuse en cas de surdosage.
Gyroporus castaneus Chapeau brun à bord blanc, pores blancs devenant plus foncés avec l'âge, pied creux alvéolé, à rejeter, il aurait causé des intoxications sévères.
Iberis linifolia Feuilles étroites à bords presque parallèles, silicules ailées au sommet seulement, en corymbes denses.
Lactarius chrysorrheus Chapeau couleur abricot pâle avec des zones concentriques plus foncées, lait blanc devenant rapidement jaune d'or, surtout sous les chênes. Non comestible par son âcreté.
Lentinus arcularius Chapeau plus foncé au centre, surface squamuleuse, marge hirsute, pores blanchâtres, polygonaux allongés, plus petits vers la marge, sur feuillus morts, parfois enfouis. Se différencie de Polyporus ciliatus qui a des pores arrondis.
Linaria repens Fleurs blanches, veinées de lilas, à palais jaune, corolle de 0,5 à 1,5 cm, à éperon 2-3 fois plus court qu’elle, feuilles sessiles, étroites, les inférieures parfois verticillées par 4-6
Rheubarbariboletus armeniacus Chapeau rose à brun, pores jaunes , bleuissants, chair brun clair en bas du pied, bleuissant légèrement au sommet et au-dessus des tubes. Non comestible.
Rubroboletus lupinus Chapeau gris à rose vif puis jaune rougeâtre, tubes jaunes puis verdâtres, bleuissants, pores jaunes puis rouge sombre, pied jaune orangé, à court réseau en haut, ponctué ailleurs, chair jaune, bleuissant à la coupe, odeur de scléroderme, sous chênes à tendance calcicole.
Xerocomellus chrysenteron Chair jaune, pores jaunes puis verdissants, chapeau vite crevassé, rouge sous la cuticule, pied teinté de rouge.
JB
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