Sortie ABMS du 11 janvier 2018 Les Bouillides, Sophia-Antipolis Valbonne

Une constatation évidente : après 3 jours de pluie abondante, le sol à tendance dolomitique devient très boueux. Les marcheurs hors piste ont donc rapidement des chaussures laissant des marques de terre dès qu'ils passent sur une zone goudronnée, une espèce de signature de l'Abms ?

Une grande partie de la journée a été consacrée à essayer d'identifier des arbres ayant perdu leurs feuilles, un exercice pas si facile dans un parc, par exemple pour un Platanus orientalis ou un noyer commun dont le tronc était couvert de mousse que l'humidité colorait en vert.

Une rangée de Sequoia sempervirens a provoqué pas mal de recherches pour reconnaitre les fleurs mâles des fleurs femelles, en fait il faudrait dire les cônes mâles des cônes fructifères. La détermination de Calocedrus decurrens a été plus rapide car Philippe S. connaissait une variété horticole.

La mycologie est bien plus compliquée, Charles ne s'est prononcé que le lendemain pour un petit Resupinatus sp.

Et puis, pour changer un peu des conversations concernant la nomenclature, on discute aussi du vocabulaire botanique. Philippe S. a attiré notre attention sur l'expression "opposé décussé" : le deuxième terme n'a pas besoin du premier : si les rameaux sont décussés ils sont obligatoirement opposés, c'est ben vrai ça ! Par contre ce n'est pas le cas pour l'inverse, , il a été constaté que sur des repousses d'un Cornus mas les rameaux sont opposés, mais la rotation n'est pas systématiquement de 90° entre les étages.

Les bonnes questions étaient également présentes, notamment pour une touffe de feuilles de ce qui ressemblait à Ornithogalum umbellatum, nous devrons essayer de démêler la nomenclature pour ce genre, une consolation : nous ne serons pas les seuls...

Il ne faut pas oublier de mentionner le roi de la journée, Jean-Marc, tiré au sort par la galette apportée par Babette. Merci à notre amie nourricière qui pense aussi régulièrement au beaujolais nouveau quand c'est le moment. A la question "comment se nommaient les rois mages ?" l'assistance a répondu d'une seule voix, réponse rectifiée par le petit plaisantin de service : Marius, Olive, et puis Fanny...

A l'école !

Acer platanoides Akène aplati, paire d'ailes presque à 90°, feuilles d'un beau jaune d'or en automne, à lobes acuminés, à sinus plus ou moins arrondis. Il faudra vérifier ce point lors d'un prochain passage car la confusion est possible avec Acer cappadocicum, planté, qui a des sinus anguleux.

Ballota nigra Plante velue, tiges atteignant plus d'un mètre, peut former des touffes denses, feuilles à mauvaise odeur au froissement, ce caractère n'est pas constant et la détermination au pif est également variable d'un naturaliste à l'autre...

Calocedrus decurrens Arbre en colonne pouvant atteindre 20 mètres, feuillage vert foncé retombant (ici un cultivar à rameaux jaunes), cônes à 6 écailles portant toutes une petite épine, env. 2 cm, écorce devenant rouge foncé qui s'exfolie en plaques. Résiste aux attaques d'armillaires. Origine : Amérique du Nord

Cornus mas Jeunes rameaux vert foncé, feuilles caduques, à nervures se rejoignant à la pointe du limbe, fleurs jaunes apparaissant avant les feuilles, fruit comme une olive, rouge, comestible à maturité vers la mi-août, avec un noyau dur de même allure. Le début du printemps signale cet arbuste qui porte de belles fleurs parmi les feuillus encore au repos. Assez rare dans les Alpes-Maritimes, il se rencontre le long des cours d'eau en terrain plutôt dolomitique ou siliceux.

Hyacinthoides italica Feuilles de moins de 15 mm de large, fleurs assez nombreuses, bleues, 2 bractées inégales par pédicelle dont une l’égalant ou le dépassant.

Platanus orientalis Feuilles à 3-5 lobes profonds, pointus, eux-mêmes bordés de dents dirigées vers le haut. Fruits globuleux, pendants, sur pédoncules d'environ 15 cm.

Sequoia sempervirens Feuillage vert dessus, à 2 lignes blanches de stomates dessous. L'un des plus grands arbres vivants, il atteint 114 m dans la Redwood Creek en Californie. Diamètre du tronc jusqu'à 2 m, celui-ci est couvert d'une écorce fibreuse très douce au toucher. Une espèce proche, Sequoiadendron giganteum, est moins grande, mais son diamètre atteint 3 m, elle se différencie notamment par des cônes environ deux fois plus gros, 4-5 cm.

Ec. incl. : Un.e m.asseur.onfrère... (logique non ?...)

Les nouveaux pluriels : un orage des luges... (MR)

JB

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Sur Google maps : chemin de la Source Valbonne 43.615872 7. 041657. Prendre la petite route passant devant l'Auberge de la Source, à droite en venant d'Antibes, passer le petit pont, le parking est à droite.