Sortie ABMS du 8 juin 2017 Chapelle Ste Luce, St Vallier de Thiey
D'abord une bien triste nouvelle. Robert Engler est décédé mardi matin à l'hôpital de Béziers. Ceux qui l'ont connu lors des journées de Bédarieux regretteront sa disponibilité à communiquer ses connaissances. C'était un éminent scientifique que les amateurs pouvaient approcher simplement.
La vie continue, elle est courte, mais belle, les CR, comme celui-ci en donnent parfois une image. Nous sommes allés un peu en altitude pour ne pas avoir trop chaud, mais lorsque le soleil tape il faut tout de même rechercher l'ombre.
Quelques plantes peu ordinaires valaient le déplacement, notamment Ophrys ligustica, Ophrys santonica, Anacamptis fragrans, que Jacques et Philippe avaient vues lors d'une sortie avec des spécialistes en orchidées.
Nadine, comme d'habitude, nous a poussés à chercher le nom de certaines plantes, c'est une bonne chose, mais qui a ses limites sur le terrain. Afin de ne pas y perdre trop de temps, on pourra convenir de passer à autre chose si ces études n'aboutissent pas rapidement, quittes à emporter des échantillons pour les examiner plus tard. Cette méthode a permis par exemple de déterminer après le repas Thymus pulegioides, chacun étant assis et ayant un livre sur les genoux.
Toutefois, il ne faudrait pas oublier les identifications de terrain comme Cyperus badius, qui a des allures de Cyperus longus, mais en plus petit. Il était autrefois mis en sous-espèce de ce dernier.
Avec Jacques elle a également reconnu l'ancien Agrostis pouretii, qui dans la bousculade de la nomenclature a hérité d'un nom à coucher dehors : Neoschischkinia pouretii !...
Pour le reste, il s'agissait surtout d'un exercice de mémoire, il faut parfois la secouer pour dégager des données qui ont tendance à se recouvrir de poussière...
A l'école !
Anacamptis fragrans On voit ici les difficultés de l'identification des orchidées avec des critères macroscopiques, avant d'endosser ce nom elle est passée, entre autres, par Orchis coriophora subsp. fragrans, le caractère déterminant étant une odeur rappelant celle de la vanille. Les échantillons rencontrés ne sentaient pas la punaise, donc on peut exclure Anacamptis coriophora, l'odeur était plus agréable, sans toutefois permettre de dire immédiatement : ça sent la vanille.
Anisantha tectorum Panicule unilatérale, d'aspect argenté.
Centaurium pulchellum Plante annuelle sans rosette à la base.
Eriosoma lanuginosum Galle volumineuse, jusqu'à 80 mm, côtelée, velue, persistant en hiver, sur les ormes.
Fumaria officinalis Fleurs rose foncé, longueur inférieure à 8,5 mm, pédoncules des fruits dressés, sépales membraneux env. 2 fois moins larges que le tube de la fleur, feuilles un peu glauques.
Himantoglossum hircinum Grande orchidée, labelle enroulé en spirale dans le bouton floral, il se déroule à la floraison, parfum fort, évoquant le vieux bouc...
Ophrys ligustica Le labelle caractéristique en losange, très sombre, fera reconnaitre cette orchidée au premier coup d'oeil. Pourtant c'est la première fois qu'elle est rencontrée lors des sorties de l'Abms.
Ophrys santonica Il ressemble à Ophrys scolopax, dont il avait été mis en sous-espèce, mais il est plus petit, plus tardif, avec un labelle à l'horizontale et un appendice très grand. (la photo est ratée pas de chance)
Pallenis spinosa La rosette de base est très poilue, le capitule a des bractées très piquantes, contrairement à celles d'Asteriscus aquaticus qui lui ressemble.
Thymus pulegioides Serpolet à tiges florifères rectangulaires, dressées et rameuses, poilues sur les angles ou sur les faces opposées, pétiole des feuilles cilié, les 3 dents supérieures du calice sont pointues.
Trifolium campestre Fleurs jaunes devenant blanc crème à brun clair, en têtes subsphériques d'environ 1 cm, comportant plus de 10 fleurs, corolles < 5 mm, étendard fortement marqué de stries et recourbé en voûte, feuilles toutes alternes, foliole médiane à pétiolule plus long que les 2 autres, 10 - 30 cm
Verbascum pulverulentum Inflorescence rameuse, filet des étamines à poils jaune clair, feuilles couvertes de flocons blancs qui s'agglomèrent au toucher. Il faudra vérifier que la plante observée ne serait pas Verbascum densiflorum car elle n'était pas rameuse. On a bien le droit de se tromper parfois...
Les nouveaux pluriels : Un Numide. Des seiches...
JB
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